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Sous son costume figé du tout-au-fric
le vivant, traqué par ses angoisses,
se terre 

Recroquevillée sous la montagne du toujours plus
l’âme s’isole 

asphyxiée sous l’amas qui l’empêche d’avancer.

L’âme et le vivant se cachent
sous la montagne d’objets connectés.
Toujours plus lourde, 
elle écrase le foyer vivace
où subsistent les beautés simples.

Sans armes de créativité massive,
la beauté cède, quand grandissent
les égouts monstrueux des achats compulsifs.

La poésie croule sans douceur vers l’oubli,
et les coeurs en étau dans leurs seins post-modernes,
vivotent.
Sans audience, leurs cris s’effacent
au profit des objets,
puissants démiurges de la surconsommation.

À bout de souffle, les corps,
coquilles vides rongées par les pulsions
souffrent, presque en silence,
sans oser révéler le cratère
où se cachent le vivant
et son âme apeurée.

Défoncer au bazooka poétique
La couche superficielle
où s’asphyxie l’Humanité.
Pour que les vivants
respirent leur âme.

Le réveil des âmes mènera femmes et hommes
conquérir les montagnes dévastées,
balayer les plaies rongées par le fric.

Sortira de sa caverne, le coup d’état poétique.
Il n’est pas loin.

Extrait du recueil de poèmes Le réveil de la Serpente 

publié aux éditions Les Carnets du Dessert de Lune, 2025

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